Depuis la fermeture des frontières en mars 2020, les règles d’entrée au Canada n’ont cessé d’évoluer, rendant parfois l’arrivée au pays de la feuille d'érable difficile.
Toutefois, il est toujours possible d’immigrer au Canada sous permis de travail, et cela, malgré la fermeture des frontières !
Pour informer les entreprises qui souhaitent recruter des talents étrangers, et les candidats à l’immigration, Immétis a décidé de vous partager l'expérience et l'arrivée d'une travailleuse temporaire à Montréal, vécue au rythme des mesures entrées en vigueur le 22 février 2021.
Mon nom est Aurélie, j’ai récemment rejoint l’équipe Immétis en tant qu’Assistante Marketing, et le jeudi 11 mars 2021 j’ai réalisé un de mes rêves : partir vivre et travailler au Canada.
J’ai eu la chance de pouvoir venir à Montréal, malgré les restrictions actuelles dues à la crise sanitaire. J’ai été tirée au sort en février 2020 pour un PVT, et j’ai décroché une offre d’emploi au Canada en ce début d’année.
Un PVT (Permis Vacances-Travail) est un permis de travail « ouvert », permettant de travailler partout au Canada, pour l'employeur de son choix, au poste de son choix (sous réserve des restrictions classiques) pour une durée pouvant aller jusqu’à deux ans.
Journal de bord de mon arrivée, minute par minute.
Heure française
Tout commence le jeudi 11 mars 2021, c’est le grand jour de mon départ !
Mon avion décolle à 13h50 de l’aéroport Paris Charles de Gaulle, en France. J’ai fait le choix de quitter mon domicile à 10h30 pour arriver à l’aéroport à 11h15, soit plus de 2h30 avant que mon avion décolle.
« Je conseille à tous ceux qui vont faire le même trajet que moi, quel que soit leur aéroport de départ, de prévoir plus de 3 heures d’avance. Avec seulement 2 heures 30 d’avance tout s’est enchainé très vite, et j’ai à peine eu le temps de me poser quelques minutes avant de monter dans l’avion. »
Aurélie, Assistante Marketing chez Immétis
À 11h30, je dépose mes bagages et me dirige vers l’immigration française. L'attente est longue : j’ai attendu plus d’une heure avant de parler à un agent. Ce dernier me demande ce que je vais faire à Montréal, quel emploi je vais occuper, et demande à consulter ma promesse d’embauche.
À 12h45 je passe les contrôles de sécurité, et j’arrive à 12h53 à l’embarquement.
Lorsque j’arrive à l’embarquement, les agents nous font déjà monter dans l’avion ! À 13h04 un agent d'embarquement prend ma température, demande à voir mes résultats de mon test de dépistage à la COVID-19, ma lettre d’introduction, mon justificatif ArriveCan ainsi que ma promesse d’embauche.
À 13h10 je suis dans l’avion et nous décollons à 14h10.
Heure canadienne
J’arrive à Montréal à 15h30, heure locale. L’avion a mis moins de temps que prévu pour atterrir.
À 15h40 on me dirige vers une borne interactive où je dois renseigner la raison de mon arrivée à Montréal. La borne me prend en photo et imprime ma déclaration.
À 16h00 je me dirige vers un premier bureau d’immigration, on me demande si j’ai de l’argent, du tabac ou de l’alcool dans mes valises, les résultats de mon test de dépistage à la COVID-19, ma réservation d’hôtel, mon reçu ArriveCan et on me dirige vers le bureau d’immigration numéro 1.
16h15 : je passe au bureau d’immigration numéro 1. On me demande mon assurance, ma preuve d’emploi, ma lettre d’introduction.
L'agent me demande également mes fonds sur mon compte courant, quand je commence mon nouvel emploi et si je connais quelqu’un à Montréal. Il me demande aussi mon plan de quarantaine.
À 16h28, le graal je détiens enfin mon permis de travail canadien !
16h40 : on me dirige vers un endroit ou passer le test de dépistage à la COVID-19 obligatoire à l’arrivée au Canada depuis le 22 février 2021. On me demande tout d’abord de m’enregistrer sur mon téléphone, sur un site où je prends un rendez-vous puis on me dirige vers une personne qui effectue les tests.
16h48 : une fois le test effectué, on me remet une boîte contenant un kit de dépistage qui me servira pour mon 10ème jour de quarantaine.
16h52 : je me dirige vers la sortie de l’aéroport, au niveau des départs porte 8, où m’attend une navette qui m’emmène dans l’un des hôtels approuvés par le Gouvernement, où j’ai réservé.
À 17h15 j’arrive épuisée de mon voyage à mon hôtel, où je paie un total de 888 $ (une somme loin des 2 000 $ annoncés) pour mes 3 nuits, et on m’accompagne à ma chambre.
On me donne peu de renseignements, et je pose plusieurs questions pour que l’on m’explique comment mon séjour va se passer.
Mon repas du soir arrive à 18h55, une personne de l’hôtel toque à ma porte et me donne à la main un plateau repas. Je ne choisis pas mon menu, je n’ai pas le choix. Une fois mon repas terminé je dépose mon plateau devant ma porte.
Vendredi 12 mars 2021
Du fait du décalage horaire, je me réveille très tôt, et tant mieux car ici le déjeuner est servi très tôt. À 6h30, on toque à ma porte pour me le donner. Et le repas du midi est servi à 13h07.
Pendant ce temps je tourne en rond dans ma chambre où je ne peux malheureusement pas ouvrir la fenêtre. J’attends avec impatience les résultats de mon test de dépistage effectué à l’arrivée, afin de pouvoir quitter l’hôtel et me rendre dans mon lieu d’auto-isolement.
Heureusement les résultats arrivent très vite et à 13h49 je reçois un courriel du laboratoire ayant traité mon test, m’informant que je suis négative à la COVID-19.
Je peux donc dès à présent partir de l’hôtel, à la réception je rends ma carte et pars rejoindre mon lieu de quarantaine. Les deux nuitées d’hôtel payées mais non effectuées ne me seront pas remboursées, tel que prévu.
Dimanche 14 mars 2021
À 10h15, un agent de l’Institut National de Santé Publique du Québec me téléphone au numéro déclaré via ArriveCan, pour vérifier que je suis bien dans le lieu d’auto-isolement que j’ai déclaré. Il me demande si je me sens capable de faire le test de dépistage à la COVID-19 moi-même le 10ème jour de ma quarantaine, ou si je préfère prendre rendez-vous dans un laboratoire. Ce dernier me donne alors un numéro à appeler 3 jours avant mon 10ème jour de quarantaine.
Il me rappelle que je dois faire uniquement un aller-retour au laboratoire et rentrer chez moi directement me remettre en isolement.
La boite que l’on m’a donnée à l’aéroport contient un kit de dépistage à réaliser soi-même, avec une infirmière en vidéoconférence, qui nous indique en temps réel comment procéder.
Pour avoir l’infirmière en ligne, il suffit de s’inscrire, de rentrer ses coordonnées et le numéro de série du kit de dépistage qui m’a été remis. Une fois le test effectué, j’aurai l’autorisation de me rendre à un centre agréé qui me sera indiqué par l’infirmière, et où je déposerai mon test.
Samedi 20 mars 2021
9h00 : Je me connecte sur le site, où l'on m'indique qu'il y a 259 personnes en attente, je dois donc attendre mon tour.
11h45 : le compteur bloqué à 40 personnes, je suis accidentellement déconnectée de ma session. Lorsque je me reconnecte, on m'indique que la file d'attente est désormais passée à 676 personnes.
Bien déterminée à effectuer mon dernier test de dépistage en ce 10ème jour de quarantaine, je décide d’appeler le numéro qui m'a été transmis par l’agent de l’Institut National de Santé Publique du Québec.
Je leur explique ma situation et demande à faire un test, étant donné que je suis à mon 10ème jour de quarantaine. L'agent me demande mon adresse et m’indique de me rendre à un centre à 10 minutes à pied de mon lieu de quarantaine.
14h00 : Je me rends à ce CDD (Centre de dépistage sans rendez-vous de la COVID-19), où en seulement quelques minutes et quelques questions je me fais tester.
On me certifie que j'aurai les résultats avant la fin de ma quarantaine et on me laisse repartir dans mon lieu d’auto-isolement.
Bon à savoir : je n'ai rien payé et même sans numéro d'assurance maladie, j'ai pu me faire tester.
21h30 : Le soir même, je reçois les résultats par courriel. Je suis soulagée, je n’aurais plus de démarches à faire ni de tests !
À la réception de mes résultats, il ne me reste désormais plus qu’à attendre 4 jours avant de véritablement être libre de pouvoir sortir. En effet, même si j’ai reçu un résultat négatif à mon test je ne peux pas sortir de quarantaine avant d’avoir fait 14 jours d’isolement.
Cette note positive vient conclure le récit de mon arrivée au Canada, qui, je l’espère pourra aider de nombreux candidats à l’immigration.
Je suis heureuse de pouvoir témoigner aujourd’hui qu’il est toujours possible d’immigrer au Canada, et ce, malgré la pandémie. Si les nouvelles mesures demandent de bien s’organiser au préalable, le jeu en vaut la chandelle, et vous apprécierez d’autant plus la fin de votre quarantaine !
Le présent article relate l'expérience vécue par une travailleuse temporaire, détentrice d'une lettre d'introduction valide pour un permis de travail et d'une offre d'emploi, soumise aux mesures relatives à l'entrée au Canada actuellement en vigueur. Son contenu vise uniquement à renseigner les candidats à l'immigration sur ces mesures.