août 3, 2020

Recruter un talent étranger en temps de COVID-19


“Cet article est à jour en date de 2020. L’information contenue est susceptible d’évoluer à tout moment. Veillez à vous assurer des règles d’immigration en vigueur lors de votre venue au Canada.”

Après plusieurs mois d’incertitudes, les embauches de talents étrangers semblent reprendre.

Comment le processus d’immigration est-il impacté par la crise?

Tous les programmes n’ont pas souffert pareillement! En effet, certains ont été suspendus, d’autres ont au contraire vu leur traitement amélioré. Ou bien leurs conditions assouplies pendant la pandémie. L’occasion de faire un état des lieux pour vous permettre d’embaucher sereinement à l’international.


Embaucher un travailleur étranger au Québec requiert, sauf exemption, que l’employeur obtienne une Étude d’impact sur le marché du travail (EIMT). Ainsi qu’un Certificat d’acceptation (CAQ), avant qu’une demande de permis de travail ne puisse être soumise.

Ce processus, pour lequel plusieurs options sont possibles, vise à protéger le marché du travail local. Également, de s’assurer que les talents étrangers bénéficient des mêmes conditions que les salariés canadiens ou résidents permanents.

Depuis mars, le traitement des demandes d’EIMT et CAQ pour les travailleurs s’est poursuivi sans réel accroc. Avec des améliorations notables au processus de réception des demandes. Emploi et Développement social Canada (EDSC) acceptant désormais les soumissions par courriel et transmettant les accusés réception par cette voie.

Les autorités provinciales du MIFI autorisent, quant à elles, depuis le 24 juillet 2020, les employeurs détenant une EIMT. À utiliser celle-ci pour un autre candidat, lorsque le candidat sélectionné initialement n’a pu obtenir son CAQ ou permis de travail.


Permis de travail

Sans surprise, l’étape du permis de travail a été plus impactée par la crise, et ce, que le permis de travail soit demandé après CAQ-EIMT ou directement. Sur un programme d’exemption tel que transfert intra-groupe, Expérience internationale Canada ou autre.

Le traitement des demandes de permis de travail depuis l’extérieur du Canada a été particulièrement limité. Une priorité étant accordée aux seules professions considérées comme essentielles.

Les programmes Expérience internationale Canada – Permis PVT, Jeune professionnel et/ou Stage coop – ont été, et demeurent, suspendus. De même, la fermeture des frontières a rendu impossible l’option d’entrer au Canada. Notamment pour y demander un permis de travail directement à l’arrivée au pays.


Mesures exceptionnelles

Pour les demandes de permis de travail soumises depuis le Canada, les autorités ont mis en place des mesures exceptionnelles. Afin de faciliter la situation des travailleurs étrangers se trouvant déjà sur son sol.

Un problème majeur rencontré pendant la pandémie tenait au fait que des travailleurs étrangers, titulaires d’un permis de travail fermé, donc lié à un employeur, qui perdaient leur emploi, ne pouvaient retravailler, même en trouvant un nouvel employeur, et ce, tant que leur nouvelle demande de permis de travail présentée en ligne n’avait pas abouti. Concrètement, les personnes pouvaient se retrouver sans emploi durant plusieurs mois.

Pour y pallier, les autorités ont mis en place une nouvelle procédure. Elle permet aux travailleurs en permis fermé ayant présenté une nouvelle demande de permis de travail de commencer cet emploi avant que le traitement de la procédure ne soit achevé. Ces derniers doivent demander une autorisation aux autorités par courriel, laquelle est donnée sous dix jours. Cette disposition majeure a permis à des talents étrangers touchés par le ralentissement économique de retrouver un emploi.

Autre assouplissement : les personnes ayant excédé leur statut après le 30 janvier 2020 peuvent le rétablir, sans respecter le délai de rigueur de 90 jours. Elles aussi, si elles étaient titulaires d’un permis de travail lié à un employeur, peuvent demander l’autorisation de travailler. Avant que les autorités ne statuent sur la demande.

Ces mesures, couplées à la dispense temporaire d’effectuer les biométriques pour les demandeurs au Canada où les centres de prises de données demeurent fermés, font en sorte que les demandes de permis de travail soumises depuis l’intérieur du Canada cheminent malgré tout pendant la crise. Elles démontrent la priorité placée par les autorités pour faciliter la situation et régulariser la situation des talents étrangers déjà au Canada.


Le présent article porte sur une actualité récente, susceptible d’évoluer rapidement et conjointement avec la crise. Sa dernière mise à jour date du 3 août 2020.


L’utilisation du masculin vise uniquement à alléger le texte.
Le présent article contient de l’information générale en matière d’immigration, vise à en vulgariser les termes et ne constitue en aucun cas un avis juridique. Pour obtenir un avis juridique complet, contactez nos professionnels.
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