Entrepreneurs et chefs d’entreprise : avez-vous pensé à embaucher un repreneur issu de l’immigration pour la relève ?
Vous avez consacré des années à bâtir votre entreprise. Mais lorsque vient le moment de passer le flambeau, la question de la relève devient cruciale. Que faire si aucun membre de votre famille ou votre entourage n’est disponible ou n’a d’intérêt pour reprendre le fruit d’années de travail ?
Le repreneuriat : une option stratégique
Les repreneurs externes sont synonyme d’« inconnu », ce qui peut susciter des inquiétudes quant à leur capacité à poursuivre l’activité de votre compagnie.
Embaucher un immigrant francophone, sous permis de travail, peut constituer une option intéressante préparer la relève. Pourquoi ?
Tout d’abord, cela permet d’élargir le bassin de candidats qui seraient susceptibles de reprendre votre entreprise, en rapport des candidats locaux. Cette approche permet :
- De renforcer votre confiance dans le processus de relève ;
- De vous assurer qu’il d’un repreneur motivé et compétent pour prendre la suite ;
- De le former à la gestion de votre entreprise, tout en transmettant les valeurs de cette dernière ;
- D’assurer une transition harmonieuse sans rupture grâce aux options d’immigration qui s’offrent aux immigrants francophones avec un projet de repreneuriat au Québec.
En plus de se familiariser avec vos méthodes de travail, vos clients, vos partenaires, et plus globalement, votre entreprise, cette option laisse plusieurs mois au candidat repreneur pour finaliser pleinement l’acquisition de votre compagnie.
Prenons un exemple de parcours possible, dans sa version simplifiée :
- Prise de contact : un entrepreneur francophone manifeste son intérêt pour votre entreprise pour son domaine d’expertise. Vous échangez avec lui.
À savoir : Repreneuriat Québec (anciennement CTEQ-Centre de transfert d’entreprise du Québec) met en contact les vendeurs et les repreneurs d’entreprises au Québec.
- Entente et démarches : si le projet semble viable, consultez des professionnels en immigration pour connaitre les options qui s’offrent pour votre entrepreneur francophone pour venir au Québec.
- Intégration progressive : l’entrepreneur arrive au Québec arrive avec un permis de travail – à votre emploi – pour assurer la transition et entreprendre les démarches d’acquisition. Dans une perspective d’immigration, là-aussi, ce dernier devra être accompagné par un organisme agréé en accompagnement au repreneuriat. (ex : Repreneuriat Québec)
Exemple concret :
Vous êtes gérant d’un gîte-restaurant dans la région du Saguenay. Un couple de restaurateurs en France souhaite reprendre votre entreprise et s’installer au Québec.
Pour cela, il s’intéresse au programme des Gens d’Affaires du Québec, qui leur permettra de s’installer à long terme. À ce stade, le couple répond aux critères du programme, mais d’un commun accord, vous estimez que plusieurs mois seront nécessaires pour assurer une transition.
Plan possible
Le 1er mars : un accord commun entre les parties.
Début des démarches d’immigration pour un poste qualifié réénuméré à 34,62 $/h :
Le 31 mars : fin de l’affichage du poste d’une durée de 30 jours.
En août : traitement des demandes EIMT et CAQ, avec un délai estimé à environ cinq mois.
En octobre, la demande de permis de travail en ligne présentée par l’un des restaurateurs peut être traitée à la suite de la réception d’une EIMT positive et du CAQ. Les délais de traitement varient de quelques semaines à plusieurs mois). Pour les ressortissants exemptés de visa, le permis de travail peut être obtenu immédiatement lors du passage à la frontière. Le permis de travail délivré est d’une durée de trois ans.
Rappel : Le conjoint ou l’époux peut présenter sa demande de permis de travail en même temps que le demandeur principal, celui qui va venir travailler pour l’employeur.
En novembre – décembre : arrivé au Canada et entré au poste en tant que directeur des services d’hébergement (CNP 60031)
À partir de janvier : début du travail, accompagné en parallèle par la finalisation de l’acquisition (prévue sur un minimum de deux ans).
Deux ans plus tard : Acquisition finalisée et transfert en cours.
Par la suite, dépôt d’une demande de CSQ dans le cadre du programme Gens d’affaires – Volet Entrepreneurs (profil : Entreprise acquise). Le délai de traitement varie de quelques semaines à plusieurs mois. Une fois le CSQ obtenu, la demande de résidence permanente est déposée auprès de l’IRCC.
Conclusion :
Ce parcours de relève demande une planification et plusieurs mois de préparation, mais il offre une transition simplifiée et une pérennité pour votre entreprise.
Apprenez en plus sur le volet : Reprendre une entreprise au Québec : le repreneuriat, une voie stratégique vers la résidence permanente
Vous vous posez des questions sur le volet du repreneuriat ? Ou sur des questions d’immigration pour vos travailleurs étrangers temporaires ? Contactez nos professionnels disponibles pour répondre à vos questions et vous expliquez les options qui s’offrent à vous.