Comment préparer votre installation au Canada en 2025
Le second semestre 2024 a été mouvementé en matière d’immigration au Canada. L’actualité riche en mesures fédérales, comme provinciales, a d’ailleurs suscité beaucoup d’inquiétude. Immétis fait le point sur les possibilités qui pourraient s’offrir à vous pour vous installer au Canada en 2025.
S‘INSTALLER AU CANADA TEMPORAIREMENT
Vous souhaitez immigrer au Canada pour y travailler ou y étudier ? Vous entrez donc sous la catégorie de l’immigration temporaire.
Travailler au pays de la feuille d’érable : obtenir un permis de travail
Pour travailler au Canada, plusieurs options demeurent envisageables. D’ailleurs, quel que soit l’emploi que vous occuperez, vous devrez nécessairement obtenir un permis de travail. Et cela, même pour réaliser un stage !
Tout d’abord il est important de faire la différence entre un permis de travail « ouvert » et un permis « fermé ». Un permis dit « ouvert » vous permet de travailler pour n’importe quel employeur et de changer de poste librement. Au contraire, un permis de travail « fermé » est lié à un employeur unique et pour un poste précis. Pour changer d’emploi, il vous faudra obtenir un nouveau permis de travail.
Le Programme des Travailleurs Étrangers Temporaires (PTET) est le plus fréquemment utilisé pour obtenir un permis de travail. Les permis délivrés sont « fermés », vous devez donc obtenir une offre d’emploi avant de commencer vos démarches.
C’est le programme le plus touché par les dernières mesures en immigration. En effet, si la rémunération du poste proposé est inférieure au salaire médian de référence (de 32,96 CA$ au Québec par exemple), et que le poste se situe dans une localité où le taux de chômage est supérieur à 6,00 %, il n’est plus possible d’obtenir un permis de travail via le PTET. Les postes rémunérés au-dessus du salaire médian de référence ne sont pas affectés.
Si le poste est situé dans une région où le taux de chômage est inférieur à 6,00%, et que le salaire proposé est inférieur au salaire médian de référence, la durée maximale du permis pouvant être obtenue est de 12 mois.
Rassurez-vous, des alternatives existent ! Et notamment tous les permis délivrés sous le Programme de Mobilité Internationale (PMI). On parle ici de permis de travail « ouverts » ou « fermés », selon le type.
Pour les citoyens éligibles : Expérience Internationale Canada (EIC)
Ce programme réservé aux ressortissants de près de 36 pays permet d’obtenir un permis de travail avec des démarches facilitées. Pour être admissible, il faut correspondre à des critères de nationalité et d’âge (moins de 30 ou 35 ans selon les pays).
Trois types de permis sont accessibles. Le Stage coop est un permis « fermé » accessible dans le cadre d’un stage à l’international pour les études. Le permis Jeune Professionnel est également un permis de travail « fermé ». Enfin, le Permis Vacances-Travail (PVT) est un permis « ouvert » accessible sur tirage au sort.
En revanche, toutes les nationalités éligibles n’accèdent pas aux mêmes permis. Certaines peuvent d’ailleurs participer plusieurs fois à Expérience Internationale Canada, quand d’autres ne peuvent y participer qu’une seule fois. Veillez donc à bien vous renseigner quant à votre éligibilité.
Pour tous les ressortissants : autres permis de travail
Les options sont nombreuses ! La clé est de bien définir votre projet pour trouver le permis de travail le plus adapté : province de choix, emploi occupé, délais… Par exemple, saviez-vous qu’il existe un permis de travail réservé aux francophones dans toutes les provinces en dehors du Québec ? Il existe également diverses options en vertu des accords de libre-échange.
Étudier au Canada : le permis d’études
Pour venir étudier au Canada, il est nécessaire d’obtenir un permis d’études. La première étape avant de commencer vos démarches, est d’avoir été admis dans établissement d’enseignement désigné.
Les conditions d’admission dans une université et d’obtention d’un permis d’études varient d’une province à l’autre. Au Québec, il faut obtenir préalablement un CAQ – Certificat d’Acceptation du Québec.
Pour une rentrée à l’automne, pensez à démarrer vos démarches dès lors que vous obtenez votre acceptation dans un établissement, ou au printemps au plus tard. Le tout pour anticiper les délais de traitement.
INSTALLATION À LONG TERME : L’IMMIGRATION PERMANENTE
Le statut de résident permanent est le préalable à la citoyenneté canadienne. Il permet d’exercer librement ses activités, partout au Canada. Si des passerelles existent pour l’obtenir après un statut temporaire, il est également possible de le demander depuis l’extérieur du Canada.
Pour obtenir la résidence permanente, les démarches varient selon si vous souhaitez vous installer au Québec ou dans une autre province.
S’installer au Québec
Traditionnellement, deux programmes étaient disponibles pour obtenir la résidence permanente au Québec. Le premier, le Programme Régulier des Travailleurs Qualifiés du Québec, connu sous « ARRIMA », et devenu le Programme de Sélection de Travailleurs Qualifiés (PSTQ) le 29 novembre 2024. Le second, le Programme de l’Expérience Québécoise (PEQ) comporte deux volets pour les francophones : un pour les travailleurs qualifiés, et un pour les étudiants diplômés du Québec.
Depuis le 31 octobre 2024, il n’est plus possible de présenter une demande sous le PSTQ, et cela jusqu’au 30 juin 2025 au plus tard. Le PSTQ (ex. PRTQ) constitue le seul programme qui permet de présenter une demande de résidence permanente au Québec depuis l’extérieur de la province.
À l’heure d’écrire ces lignes, accéder à la résidence permanente au Québec depuis l’extérieur est donc une option difficilement envisageable.
Entreprendre au Québec
Au Québec, trois programmes sont réservés aux « Gens d’Affaires » : investisseurs, entrepreneurs ou travailleurs autonomes.
Ces voies d’immigration, qui mènent à la résidence permanente, permettent de démarrer une entreprise, de reprendre une compagnie existante ou encore de poursuivre ses activités à titre de travailleur autonome.
Parmi les critères d’éligibilité : le fait d’être majeur.e, francophone, titulaire d’un diplôme d’études collégiales (équivalent du baccalauréat français) et démontrer un certain niveau de patrimoine. Les niveaux de patrimoine exigés pour les travailleurs autonomes sont toutefois moindres que pour les entrepreneurs.
Ces programmes, méconnus, sont actuellement les seules options qui permettent d’accéder au statut de résident permanent dans La Belle Province, depuis l’extérieur du Canada.
Obtenir la résidence permanente hors du Québec
Même si le Québec reste la province de choix pour beaucoup de francophones, les autres provinces et territoires du Canada peuvent être très accueillants.
L’Entrée express est l’une des voies les plus rapides pour l’obtention de la résidence permanente hors Québec.
Ce programme fonctionne sur la base d’un score et de rondes d’invitations. Votre score dépend de plusieurs critères comme votre âge, votre niveau d’études, votre expérience professionnelle, mais aussi vos compétences linguistiques.
Certains tirages sont réservés aux francophones. Cela vous permet d’avoir plus de chances d’être sélectionné.e même si votre score ne fait pas partie des plus élevés au classement général.
Si vous souhaitez être accompagné dans la détermination du meilleur programme d’immigration selon votre projet ainsi que dans vos démarches, n’hésitez pas à contacter nos professionnels : info@immetis.com.